Les résultats de la consultation citoyenne

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76% des répondants au questionnaire satisfaits de l'espace public à Boulogne-Billancourt

Une nette majorité des participants à la consultation se disent satisfaits de l’espace public à BoulogneBillancourt, quels que soient le profil des répondants et leur quartier de résidence. Le caractère agréable de la ville est particulièrement reconnu.

  • Mobilité, végétalisation et propreté sont les thèmes les plus importants aux yeux des Boulonnais. De nombreuses idées, mesures et solutions sont soutenues par les habitants afin de permettre à la commune de poursuivre son développement harmonieux.
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  • Les déplacements dans la commune sont largement dominés par les déplacements à pied, en particulier au sein de la ville, et en transports en commun, notamment vers Paris, destination vers laquelle se déplacent quotidiennement une large partie des habitants dans le cadre professionnel.
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  • Le développement des mobilités douces est une attente forte des participants. Elle recouvre plusieurs espoirs: rendre la circulation plus fluide, la rendre également plus apaisée, autant en matière de bruit que de sécurité.
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  • Malgré l’attrait pour les mobilités douces, les participants incluent la voiture parmi les modes de transport qui doivent perdurer à Boulogne-Billancourt. En matière de circulation comme de stationnement, les habitants souhaitent que des mesures soient prises pour faciliter la vie des automobilistes.
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  • La question de la propreté est importante aux yeux des Boulonnais. Deux sujets en particulier focalisent leur attention : les déjections animales (des chiens et des pigeons en particulier) et les déchets et détritus jetés sur la voie publique.
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  • Les participants à la consultation font état de leurs attentes importantes en matière de végétalisation. Malgré les nombreuses voies arborées et la surface importante couverte par les parcs de Boulogne-Billancourt, ils souhaitent pouvoir disposer de davantage d’espaces verts. C’est même un désir pour lequel de nombreux participants se disent prêts à supporter certains impondérables liés à la croissance des végétaux.
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Perception globale de l’espace public

Les participants expriment largement leur satisfaction concernant l’espace public de Boulogne-Billancourt: 76% d’entre eux s’en disent satisfaits. La part des participants se disant pas du tout satisfaits est très minoritaire (4%). On note que les participants les plus jeunes et les plus âgés sont les plus satisfaits : 81% chez ceux âgés de 15 à 24 ans et jusqu’à 85% chez ceux de 75 ans et plus.


Des mots à tonalité positive. Le plus cité est «  agréable  »

Invités à qualifier spontanément l’espace public boulonnais par des adjectifs, quasiment tous les participants utilisent des mots à tonalité positive (90%). « Agréable  » revient chez près de la moitié des participants, ce qui en fait l’adjectif le plus cité (46%). Moins de la moitié des participants citent des adjectifs négatifs (38%) et une part marginale ne citent que des qualificatifs péjoratifs (8%).


Les thèmes prioritaires se distinguent

De grands axes se dégagent dans les préoccupations exprimées. En premier lieu, les mobilités, et plus précisément les moyens de déplacement (41%), les conditions de circulation dans la ville (23%) ou le stationnement (12%). Le cadre de vie au sens large est également évoqué en termes de propreté (37%), de végétation (28%), de pollution (23%) et d’urbanisme et d’espaces collectifs en général (22%). Les «  leviers économiques  » sont moins cités, ou en tout cas souvent de façon indirecte.

 

Les mobilités, une question et un enjeu déterminants

Les modes de déplacement des participants à la consultation sont liés à la densité de leur territoire de résidence et du réseau de transports publics à leur disposition. La marche à pied et les transports en commun dominent nettement les habitudes des Boulonnais !
Le développement des mobilités douces à Boulogne-Billancourt est également intensifié par l’usage du vélo. 16% des participants déclarent choisir ce mode de déplacement de façon quotidienne ou presque. Les véhicules individuels motorisés constituent une composante importante mais secondaire des déplacements à Boulogne-Billancourt. Ainsi, 14% des répondants déclarent qu’ils utilisent tous les jours ou presque une voiture non électrique pour se déplacer, et 3% prennent une voiture électrique (en comparaison, 60% des Français déclarent que la voiture est leur mode de déplacement principal au quotidien). L’usage des deux-roues motorisés est encore moins courant. Les transports en commun sont nettement plus utilisés par les participants âgés de moins de 35 ans : 53% les empruntent tous les jours, contre 37% de ceux âgés de 35 à 49 ans et 30% des participants plus âgés.
En revanche, les seniors sont les utilisateurs les plus courants des navettes SUBB. C’est même le troisième moyen de transport le plus cité par les répondants âgés de 75 ans ou plus : 13% d’entre eux les prennent tous les jours ou presque, et 34% au moins une fois par semaine. Même si l’âge et le statut socioprofessionnel sont en partie liés, il faut noter que les participants appartenant aux catégories dites supérieures prennent moins souvent les transports en commun que les participants des catégories populaires (respectivement 37% et 49% chaque jour) mais davantage leur voiture (18% contre 10% pour la voiture thermique, 4% contre 2% pour la voiture électrique).

Vers où et dans quel but vous déplacez-vous?

Les participants à la consultation indiquent que leurs déplacements se font le plus souvent à l’intérieur des limites de la commune : 83% déclarent se déplacer tours les jours ou presque vers une destination dans Boulogne-Billancourt. Les déplacements vers les autres communes de GPSO et les autres destinations sont surtout le fait des professionnels.
La première raison avancée pour les déplacements au quotidien est le fait d’aller faire ses courses : 53% le font tous les jours ou presque, et même 91% au moins une fois par semaine. Les déplacements dans le cadre des loisirs se font moins souvent de façon quotidienne. Les déplacements pour aller chercher ses enfants à l’école ou à la crèche concernent logiquement une part réduite de la population : 19% chaque jour ou presque.

Trouver un équilibre dans les modes de déplacement

Concernant les thématiques «  prioritaires  », les déplacements arrivent en tête des préoccupations (59% des répondants). Une partie des participants expriment plus directement le souhait de limiter la place accordée à la voiture dans la commune. Toutefois, le souhait de favoriser les mobilités douces n’empêche pas une majorité des participants de vouloir améliorer les conditions de circulation pour tous, y compris pour les automobilistes! 75% des participants estiment que fluidifier la circulation des voitures est un projet important.
L’enjeu répond aussi à une demande de sécurité. Un participant sur dix évoque les risques liés à la circulation comme thème prioritaire. Une part significative des Boulonnais évoquent un sentiment d’insécurité quand ils marchent dans la ville, à cause des vélos (76%) ou des véhicules de livraison (63%). Les deux-roues motorisés n’échappent pas aux critiques : 91% des répondants témoignent de gênes sur la voie publique à cause de ces véhicules. 
S’ils peuvent être à l’origine d’un sentiment de danger, les cyclistes bénéficient malgré tout du soutien d’une majorité des Boulonnais, 79% souhaitant que leur sécurité soit renforcée. Mais seuls 34% des habitants sont favorables aux doubles sens cyclables. Chez les cyclistes, en revanche, ce projet est largement approuvé. Concernant les personnes à mobilité réduite, et lorsqu’ils sont directement interrogés sur ce sujet, 91% des participants à la consultation estiment qu’il est important de faciliter l’accès des publics à mobilité réduite partout dans la ville, et même que cela est prioritaire (57%).

Le stationnement, et celui des deux-roues en particulier

Le stationnement est cité spontanément par 12% des participants comme un enjeu à traiter en étant associé à divers modes de transport : les vélos, les voitures et les différents véhicules électriques nécessitant des bornes de recharge. Mais la réduction des places de stationnement pour les voitures est une hypothèse largement rejetée par 71% des répondants. Évoqués pour la pollution sonore et les dangers de circulation qu’ils engendrent, les deux-roues motorisés sont également la cible de critiques se rapportant à des problèmes de stationnement sauvage.

Les livraisons aggravent les désagréments

Les livraisons express concernent une large majorité des répondants à la consultation : 75% déclarent qu’il leur arrive de commander en ligne. C’est même le cas de la moitié des participants au moins une fois par mois (53%). Mais, bien que de nombreux Boulonnais affectionnent les livraisons, une majorité perçoivent la livraison comme un facteur aggravant des problèmes qui peuvent exister à Boulogne-Billancourt.

Cadre de vie : les déjections canines, thème récurrent, en tête de préoccupations

Parmi les thèmes prioritaires sur lesquels agir pour améliorer l’espace public à Boulogne-Billancourt, la propreté est le sujet individuel le plus cité (29%) et la deuxième catégorie de thèmes rassemblant le plus de citations liées (37%). Dans le détail, les habitants surveillent particulièrement la gestion des déjections canines (79% les jugent «  pas supportables  ») ou celle des nuisances causées par les pigeons (66%). En parallèle des excréments, les déchets et les détritus sur la voie publique provoquent également une crispation importante : 75% des répondants jugent cette nuisance «  pas supportable  ».

Nuisances liées aux pigeons

La végétlisation est également un souhait plus fort que ses potentiels désagréments. Alors que Boulogne-Billancourt n’est définie comme une ville verdoyante que par une fraction des participants à la consultation (14%), développer les surfaces arborées et végétalisées dans la ville est une des demandes les plus fortes. Au-delà des réponses spontanées, la nécessité d’étendre les surfaces de verdure dans la commune est une perspective qui fait presque consensus : 80 % des participants jugent important d’augmenter le nombre d’arbres dans la ville (46% jugent cela prioritaire) et 74% estiment qu’il faut augmenter le nombre d’espaces verts (prioritaire pour 38%). Dans le même temps, 66% des répondants qualifient de «  pas supportables  » les nuisances causées par les pigeons.

Le bruit est la pollution la plus identifiée

De toutes les sortes de pollution existantes, le bruit est celle qui marque et dérange le plus. Malgré cette sensibilité à la question du bruit, une large part des répondants boulonnais mettent aussi en avant leur attachement à ce que la ville reste un endroit vivant.

 

Animations : l’action municipale saluée

L’ action de la municipalité concernant les animations sur la voie publique est inévitablement perceptible pour les résidents de la commune (Animal en ville, Journée de la mobilité, Merry Christmas, marché de Noël, semi-marathon, etc.) Le rythme décidé par la municipalité satisfait le plus grand nombre des répondants : 72% déclarent que les animations ont lieu à une fréquence qui leur convient, même si les plus jeunes souhaiteraient en voir davantage.

Les terrasses éphémères plébiscitées, mais…

Une large majorité se déclare favorable à ce que les terrasses éphémères mises en place en période estivale depuis 2020 puissent être pérennisées (81%), dont 28% toute l’année et sans conditions. Est-ce une reconnaissance du rôle important des restaurants, cafés et bars dans la convivialité et le dynamisme de leur ville? 55% des répondants émettent des réserves : une limitation de leur présence aux seules saisons du printemps et de l’été (48%) et le respect d’un style standard pour toutes ces terrasses dans l’espace de la ville (14%).

 

Des équations complexes et parfois contradictoires
Les résultats du questionnaire sont également révélateurs des paradoxes liés à la perception de l’espace public quand les personnes sont directement concernées (ou non) par la problématique soulevée. Ainsi, concernant, par exemple, les modes de déplacement, on note que près de 76% des Boulonnais, en tant que piétons, se «  sentent parfois en danger à cause des vélos ou des trottinettes  » (et les deux-roues-motorisés). Ils sont aussi 79% à juger prioritaire ou important de renforcer la sécurité des cyclistes ou 65% à dire qu’il faut tout mettre en œuvre pour faciliter les mobilités douces, vélos… et trottinettes! Dans le même temps, 75% des participants au questionnaire plébiscitent une fluidification pour la circulation des voitures. Un autre exemple de ces interrogations vaut pour le cadre de vie. 80% des répondants au questionnaire souhaiteraient voir augmenter le nombre d’arbres en ville (même si, par ailleurs, les chutes liées aux racines ou aux feuilles mortes constituent des risques réels pour les personnes âgées ou à mobilité réduite). Dans le même temps, 66% jugent «  pas supportables  » les nuisances causées par les pigeons… qui se posent sur nos arbres. Troisième et dernier exemple parmi d’autres, 50% des participants au questionnaire préféreraient vivre dans une ville silencieuse et 46% dans une ville animée. L’équation, d’évidence, n’est pas simple à résoudre.

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