Vie des quartiers

Commissariat : le maire saisit le ministre de l'Intérieur

Le commissariat de police de Boulogne-Billancourt est reconnu depuis plusieurs années comme l’un des plus insalubres de France.
Après avoir rappelé au préfet l’urgence de la construction d’un nouveau commissariat lors du conseil de sécurité et de prévention de la délinquance, le jeudi 20 mai, Pierre-Christophe Baguet a écrit au ministre de l’Intérieur le 19 octobre dernier.

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Dans ce courrier, le maire détaille notamment les conditions d’accueil désastreuses et recense l’ensemble des actions entreprises par la Ville depuis 2011 pour financer, en partie, le nouveau bâtiment.

En juillet 2021, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLP) a publié ses recommandations au Journal officiel au sujet des conditions matérielles de garde à vue dans les services de police. En 2008 et 2014 déjà, le CGLP avait décrit la situation catastrophique constatée au commissariat de Boulogne-Billancourt :

Murs effrités, sol carrelé sale, morceaux de plâtre et moutons de poussière, matelas minces, usés et entaillés de coupures blanches, couvertures très sales qui traînent par terre…

La totale indignité des conditions d’accueil est donc une nouvelle fois pointée. La presse aussi dénonce régulièrement cette situation gravissime. Dans son courrier adressé le 19 octobre dernier à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, le maire rappelle notamment ses nombreux engagements en faveur d’un nouveau commissariat, et précise qu’un projet immobilier avait déjà été retenu en 2012 après un concours d’architectes lancé par la préfecture de police.

Simultanément, en conseil municipal, j’ai demandé et obtenu, dès 2011, le vote de la cession à l’euro symbolique du terrain mitoyen estimé par France Domaine, aujourd’hui estimé entre 10 et 15 millions d’euros.

En plus de ce premier effort financier, la Ville a proposé de soutenir les travaux à hauteur de 2 millions d’euros. Pour rappel, le coût global de construction du nouveau commissariat avoisinait, en 2015, 16 millions d’euros (coût du terrain, coût des études préliminaires et des travaux). La Ville apporte donc plus de la moitié du financement du projet.

L’État ne fait rien pour un nouveau commissariat à Boulogne-Billancourt

De plus, en 2018, Pierre-Christophe Baguet a "obtenu une participation potentielle de la Région Île-de-France, notre commissariat apparaissant retenu parmi les trois projets franciliens prioritaires dans le cadre du contrat État-Région." Cette participation du conseil régional s’élève à 2 millions d’euros. Malgré tous ces efforts financiers, le dossier reste scandaleusement bloqué, alors que le maire avait rencontré le 22 novembre 2018 le préfet de police Michel Delpuech, qui l'avait "assuré de sa détermination à faire inscrire ce projet dans le plan triennal 2018-2020."

Améliorer les conditions de travail des policiers

Ce dernier courrier adressé au ministre de l’Intérieur constitue une nouvelle intervention de la part du maire de Boulogne-Billancourt. Tant auprès du Premier ministre et des ministres de l’Intérieur successifs que des préfets de police de Paris et des Hauts-de-Seine, il n’a cessé de multiplier ses demandes. Toutes les possibilités de soutien ont été proposées par la Ville : rétrocession du terrain, PLU mis en conformité par rapport au projet, apport financier important…

Le nouveau commissariat, attendu depuis près de dix ans par les Boulonnais, doit permettre à tous les fonctionnaires de police de travailler au sein d’une infrastructure beaucoup plus adaptée et fonctionnelle. Avec de meilleures conditions de travail, ils pourront œuvrer encore plus efficacement à la sécurité de leurs concitoyens.

Découvrez la lettre du maire Pierre-Christophe Baguet au ministre de l'Intérieur.