Marceau, 20 ans, chez Dominique et Odile, en présence de Véronique Lascorz, directrice d’Ensemble2générations 92 @Bahi
Marceau, 20 ans, chez Dominique et Odile, en présence de Véronique Lascorz, directrice d’Ensemble2générations 92 @Bahi

Solidarité

Ensemble2générations : la cohabitation seniors-étudiants, un partenariat gagnant-gagnant

Depuis sa création en 2006 par Typhaine de Penfentenyo, l’association Ensemble2générations met en relation des seniors et des jeunes pour une cohabitation intergénérationnelle. Son utilité se vérifie année après année.

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"Mon père a eu un accident de santé et nous voulions qu’il bénéficie d’une présence à domicile. C’est ainsi que j’ai connu cette formidable association, que j’ai souhaité rejoindre professionnellement."

Boulonnaise depuis trente ans, Estelle de Saint-Bon est la directrice générale d’Ensemble2générations France, qu’elle a découverte il y a cinq ans. Plusieurs constats ont conduit à la création de cette structure reconnue d’intérêt général : la solitude des personnes âgées désireuses de rester chez elle, les budgets élevés du maintien à domicile, la cherté des logements étudiants et leur pénurie. Ensemble2générations s’attache à mettre en relation des personnes de plus de 60 ans qui disposent d’une chambre libre avec des jeunes, âgés de 18 à 30 ans, en recherche d’un logement à coût modeste, voire gratuit. "Dès le début, les seniors nous ont sollicités pour trouver des jeunes de confiance. Les étudiants, mais aussi les jeunes actifs sont nombreux à chercher des logements intergénérationnels dans les Hauts-de-Seine, car il est difficile de trouver un studio à prix raisonnable", poursuit Véronique Lascorz, directrice de l’association dans les Hauts-de-Seine.

Un binôme, une rencontre, une histoire

La particularité de l’association est d’offrir la possibilité de choisir une formule adaptée à chaque situation. Il peut s’agir d’une simple présence, le logement est gratuit pour le jeune en échange de sa présence le soir et la nuit. Cela peut être de l’entraide, le logement est alors offert en échange de petits services avec participation du jeune aux charges de l’ordre de 150 euros par mois. Enfin, l’accord peut aussi se conclure sur une simple convivialité, le jeune s’acquittant d’un loyer solidaire. Une sélection rigoureuse précède toute mise en relation. Le jeune doit parler français, le logement doit être confortable.

"Nous allons installer par exemple un.e étudiant.e en droit chez un.e avocat.e à la retraite, précise Estelle de Saint-Bon. Il faut qu’il y ait une réelle alchimie qui se créée au sein du binôme, et nous mettons tout en place pour y parvenir." Près de 70 binômes vivent ensemble aujourd’hui dans les Hauts-de-Seine, avec un taux de satisfaction de 93%. En moyenne, un jeune reste deux ans, parfois plus.

Bienveillance et bienfaisance sont au cœur de notre association, concluent Estelle et Véronique. Pour nous, l’humain reste primordial. Une humanité qui rapproche toutes les générations et civilisations.