Handicap : une équipe dédiée à l’accueil des enfants en centres de loisirs

C’est une brigade inédite en France mais ô combien essentielle : l’unité loisirs handicap est déployée dans les 32 structures jeunesse de la ville pour favoriser l’intégration des enfants handicapés.

Parce qu’ils ont les mêmes droits que les autres mais pas les mêmes besoins, résume Sihéme Ayari, responsable de l’unité.

30 animateurs formés régulièrement

Actuellement, 160 enfants porteurs de handicap sont accueillis en milieu ordinaire à Boulogne-Billancourt. "30 animateurs assurent leur prise en charge. Ils suivent des formations régulières pour encadrer les enfants dans les meilleures conditions." Définition des différents types de handicap, déconstruction des préjugés, communication avec les parents… L’objectif est d’éclaircir les potentielles zones d’ombre. Jusqu’à étudier les troubles du spectre autistique, s’il le faut. Cette politique de formation ne se limite pas à l’unité loisirs handicap : "Elle s’étend au niveau des directeurs, des familles et des enfants. Il est essentiel d’inclure tout le monde dans la démarche", souligne Sihéme Ayari.

On évalue les besoins de chaque école, au cas par cas.

Dans les faits, comment cela se passe-t-il ? Au centre de loisirs Sèvres, par exemple, des temps d’activité sont proposés sur la pause méridienne : tennis de table, jeux de société, football aident les enfants porteurs de handicap à se fondre dans les effectifs. En plus des animateurs référents, une équipe mobile se déplace pour apporter les outils et le matériel nécessaire (pictogrammes, jeux de communication non verbale…). La maman de Paul, porteur d’un handicap de type cognitif et accueilli à l’école Robert-Doisneau, témoigne : "L’équipe d’animation du centre de loisirs l’a accompagné au fur et à mesure de ses apprentissages, en matière d’autonomie et d’insertion, dans un groupe d’enfants de sa tranche d’âge. Paul a ensuite bénéficié d’un maintien en grande section maternelle. Dans ce cadre, il a pu rester sur les temps de restauration le midi." Accompagner, adapter, intégrer sont les maîtres-mots du dispositif.

L’accueil des enfants en situation de handicap

L’accueil des enfants en situation de handicap sur la commune demeure une priorité pour la municipalité de à Boulogne-Billancourt. En crèche, à l’école ou en centre de loisirs, la Ville a mis en place plusieurs actions pour proposer aux familles un projet d’accueil individualisé et adapté.

En crèche

Toutes les demandes d’admission en crèche avec un enfant en situation de handicap sont étudiées prioritairement. L’an dernier, 9 enfants bénéficiaires de l’AEEH ont été pris en charge dans les crèches, ainsi que 38 enfants en risque de handicap. Les agents sont formés à l’accueil des enfants porteurs de handicap et un projet d’accueil individualisé est proposé.

En centre de loisirs

Au sein de la direction Jeunesse de la Ville, une référente loisirs handicap œuvre quotidiennement pour permettre un accueil adapté aux enfants handicapés sur les temps périscolaires, dans les centres de loisirs comme sur les séjours de vacances. Ce poste permet de faire le lien avec les familles et de sensibiliser les animateurs des centres de loisirs. Tous les animateurs de la Ville ont, par ailleurs, bénéficié d’une sensibilisation sur les troubles du spectre autistique. Cette année, Boulogne-Billancourt accueille 160 enfants en situation de handicap dans ses centres de loisirs.

En classes découvertes

La Ville s’attache à permettre à tous les enfants de partir avec leurs camarades en classes découvertes. Les professeurs peuvent ainsi compter sur des animateurs mis à leur disposition par la Ville et chargés d’accompagner les enfants en situation de handicap lors des classes découvertes (classe de neige, classe verte).

À l’école municipale des sports

Depuis de nombreuses années, la Ville emploie un agent référent sport handicap chargé de l’accueil individualisé des enfants en situation de handicap. 15 enfants y ont été accueillis en priorité l’an dernier.

Accessibilité des crèches et des écoles

Dans le cadre de son plan Ad’AP (Agenda d’accessibilité programmée), la Ville investit 26,8 millions d’euros pour rendre accessibles 163 bâtiments municipaux, dont toutes les crèches et toutes les écoles. Une grande partie des établissements scolaires ont déjà été adaptés. 

Voir aussi : le Conseil local du Handicap