Conférence, Exposition
Île-de-France, le paquebot aux trois vies
Ajouter à mon calendrierRéserver en ligneLe destin d'un géant des mers
Île-de-France est construit par le chantier nazairien de Penhoët de 1924 à 1927. Pour les emménagements intérieurs, artistes et décorateurs cristallisent les savoir-faire et la culture française. Île-de-France n’est ni le navire le plus grand ni le plus rapide, mais il se distingue
par la somptuosité et la modernité de sa décoration, son confort, le luxe de ses installations et la qualité du service à bord. Sa mise à l’eau a lieu le 14 mars 1926, son inauguration le 16 juin 1927.
Commence alors une époque bénie de traversées luxueuses Le Havre-New York, dans une douceur de vivre et une atmosphère éloignée de tout souci. La Compagnie transatlantique s’affirme grâce à la gastronomie. Lors d’une traversée, les repas rythment les journées et offrent des moments clés de sociabilité.
Un nouveau départ
Mobilisé pour le transport de troupes, Île-de-France survit à la Seconde Guerre mondiale. À la fin du conflit, de nombreux navires sont endommagés ou détruits ; c’est le cas du Normandie. La Transat, faute de capitaux, rouvre sa ligne vers New York avec le paquebot De Grasse. La refonte d’Île-de-France est lancée le 21 avril 1947. Aménagements et espaces dévolus aux 3 classes repensés, le paquebot reprend son service le 21 juillet 1949.
« Saint-Bernard des mers »
Île-de-France accomplit plusieurs sauvetages, dont les plus célèbres sont celui du cargo libérien Greenville, en 1953, et celui du paquebot italien Andrea Doria, en 1956. Pour ce dernier, Île-de-France reçoit la croix de Chevalier du Mérite maritime et se voit décerner le Merchant Marine Gallant Ship Award, jusque-là attribué à des navires américains pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le dernier voyage
La vétusté des équipements, le coût d’entretien, la baisse du nombre de passagers face à la concurrence aérienne et la mise en chantier du paquebot France entraînent la fin d’Île-de-France. Vendu aux Japonais en 1959, le navire est loué à une société américaine de production, la Metro Goldwyn Mayer, pour le tournage du film catastrophe The Last Voyage (Panique à bord) avant d’être démantelé.
- par Luc Watin-Augouard, petit-fils d’armateur et collectionneur.
- Dimanche 17 novembre à 16h
>> Tout sur l'exposition "L’Art déco, un art de vivre. Le paquebot Île-de-France"