Claudia et Victoria Chauchard
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Paroles de boulonnais

Deux sœurs qui vont au bout de leurs rêves

À Boulogne-Billancourt, même tard le soir, nous nous sommes toujours senties en sécurité, et ici, on respire !

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Les Boulonnaises Claudia Chauchard, 33 ans, championne d’équitation, et sa sœur Victoria, 28 ans, Miss Hauts-de-Seine et chirurgien-dentiste de profession, forment un duo complice hors normes. L’empathie, pour les humains et les animaux, est leur valeur première, sans oublier un sacré esprit de compétition. 

Claudia, cavalière émérite, fait danser les chevaux. Victoria, la cadette, toute nouvelle Miss Hauts-de-Seine et chirurgien-dentiste, s’occupe, elle, de votre sourire. Les deux sœurs se taquinent, encore plus quand l’une, arrivant de son écurie et l’autre, de son cabinet, s’apprêtent à passer la soirée dans le fief familial à Boulogne-Billancourt. La famille y est arrivée en 1999. Elles y ont passé une grande partie de leur scolarité.

Nous habitions non loin du bois de Boulogne, et ici, même tard le soir, nous nous sommes toujours senties en sécurité. Et, à la différence de Paris intra-muros, on respire !

Témoignent-elles de concert. "La création des Passages, c’était aussi très sympa, se remémore Claudia. J’ai un super souvenir du lycée Notre-Dame car je n’étais pas vraiment facile, facile. Ils ont été très bien avec moi."

Claudia et les chevaux, c'est une histoire d'amour

Car sa passion, portant crinière et sabots, se trouvait ailleurs que dans les livres. Claudia et les chevaux, c’est une histoire d’amour. "À l’âge de 5 ans, la première fois que j’ai touché un poney, il s’est passé quelque chose, raconte la sportive. C’est dans mon sang, dans mon âme, c’est indéfinissable." Une chute de cheval à l’âge de 12 ans l’écarte de l’équitation. Elle reprend trois ans plus tard et aborde la compétition de haut niveau, la vingtaine passée, dans la discipline du dressage. Elle a, à ce jour, décroché quatre titres de championne de France amateur et deux autres en pro. "C’est un peu comme le patinage artistique, il faut effectuer des figures, avec régularité et grâce, face à un jury, mais le cheval se bat autant que vous, il y a une vraie complicité, nous formons une équipe", sourit-elle. Cavalière, et entrepreneuse, Claudia, soutenue dès son plus son âge par son papa, a monté sa propre écurie, CC Stable, non loin de Rambouillet. "Un vrai nid de champions", s’enthousiasme sa sœur. Dont Apachi, un cheval de 6 ans, qu’elle détient avec son père en copropriété avec Feelgood Horse Racing. Elle le montera aux prochains championnats de France, début octobre. Au même moment, Victoria, toute à ses patients, aura aussi retenu, dans un coin de sa tête bien faite, la date du 22 octobre. Ce jour-là, à Dammarie-les-Lys, la "Miss Hauts-de-Seine-dentiste", élue le 15 mai, briguera le diadème de Miss Île-de-France, qui ouvre ensuite la porte du concours suprême de Miss France.

La "facade" ne fait pas tout dans les concours de miss

Elle aussi, c’est un cas. Victoria a 19 ans quand Sophie Thalmann, Miss France 1998, également amatrice de chevaux, repère son minois dans les tribunes de Longchamp. Mais, pour les concours de beauté, la très bonne élève de Saint-Joseph du Parchamp et de Notre-Dame (qui pratiqua aussi le tennis au TCBB cinq ans durant avec son prof Philippe Genre) attendra un peu. Elle part suivre des études de chirurgie dentaire à Madrid. Et pour maman (d’origine espagnole, "hablamos español en casa !"), comme pour elle, c’est prioritaire. Le règlement du concours Miss France évoluant, bien qu’âgée de 28 ans, et professionnellement installée, elle retente récemment sa chance. Elles sont 200 pour le premier casting. Trente sont retenues, puis 10… Et le 15 mai, elle devient Miss Hauts-de-Seine à Montrouge. "La “façade” ne fait pas tout dans ce concours, commente Victoria. Candidates, nous devons démontrer que nous sommes attachées à des valeurs, argumenter, avoir un discours et un parcours cohérents. Je découvre une dimension sociale de ce rôle de miss dont je n’avais pas pris conscience. Dans mon métier de chirurgiendentiste, je m’efforce de redonner le sourire aux gens. En tant que Miss, c’est pareil, auprès des personnes âgées comme des enfants." Des enfants et des ados qu’elle croise souvent pour promouvoir régulièrement l’hygiène bucco-dentaire dans les établissements scolaires ou lors de ses déplacements à l’étranger. Chacune suit l’aventure de l’autre. Claudia la cavalière encourage Victoria la Miss. Chacune dit de l’autre : "Ma sœur a beaucoup d’empathie pour les gens." Et Victoria de raconter : "Quand on était petites, tu te souviens? Eh oui, on jouait aux Barbie, et on n’a pas raté une seule soirée Miss France jusqu’à 14-15 ans" Un ange passe, mais l’heure tourne, il est temps : "On va dîner à la maison avec maman." Et les deux sœurs repartent, bras dessus, bras dessous.